Les bannières, ça coûte la peau du cul

Du moins, c’est ce que déplore Martin Ouellette, le président de Provokat. Je vous invite à lire son billet et ma réaction:

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http://blog.provokat.ca/index.php?url=archives/327-Les-bannieres,-ca-coute-la-peau-du-cul.html

Les bannières, ça coûte la peau du cul
Martin Ouellette, Président de Provokat

La ruée vers le Web n’est pas évidente. Typiquement, un placement publicitaire sur un site se vend autour de 30 $ pour mille impressions [30 $ CPM].
C’est cher.

Disons que votre objectif est comblé entièrement une fois que les consommateurs arrivent sur votre site, peu importe ce qu’ils font. Disons toujours que votre bannière est ultra efficace et qu’elle donne un rendement 3 fois supérieur à la moyenne nationale [ces jours-ci, elle oscillerait autour de 0,25%], alors chacune de vos visites vous coûteront 4 $.

Si vous vendez une voiture, ce prix peut être amorti. Si vous vendez une carte de crédit aussi. Si vous voulez faire que de l’image, à vous de juger. Mais, à ce prix-là, on a le droit de chercher des alternatives.

Les régies publicitaires [ceux qui représentent une belle grappe de sites] offrent des alternatives. Du ROS, ROC et du RON.

ROS = « Run of Site ». Certaines sections d’un site sont invendues, parfois invendables. Typiquement, quand vous placez une bannière sur un site, le vendeur vous garanti un pourcentage bien placé et un pourcentage ROS. Ce qu’il fait alors, c’est générer des impressions artificielles avec des sections de site où il y a beaucoup de pages mais peu de clics. Un ROS vaut typiquement le 2/3 du prix de placement de qualité et est cliqué trois moins. Ici, le clic coûte 8 $.

ROC = « Run of Chanel ». Belle invention prometteuse. Une régie regroupe tous les sites qui correspondent majoritairement (50 % +1) à un groupe cible donné. Ils vendent alors le placement à rabais, mais qui théoriquement ferait vraiment l’affaire. CPM typique : 5 $. Taux de clic typique 0,05 %. Le vendeur vous place sur les pires spots des pires sites. Les invendables. Coût du visiteur sur votre microsite : 10 $.

RON = « Run of Network ». Là, c’est la merde de la merde. C’est le fond de l’égoût. En négociant serré, vous payerai un CPM de 1 $. Les pires sites, les bannières de trop, les invendables avec en prime si vous êtes chanceux, des sites pas trop dégueux mais simplement invendu. Mais avec un taux de clic de 0,01 %, oui, c’est 1 sur 10 000, le visiteur vous coûte encore 10 $.

La solution? Primo, il faut que les prix baissent. Et ça doit premièrement passer par l’ajustement de la commission des régies canadiennes qui, à 50 %, est exhorbitante et gonfle artificiellement les prix.

Secundo, les sites doivent honorer leur placement et donner des impressions réelles et ne pas multiplier des bannières sur des pages cul-de-sac.

Entre temps, utilisons d’autres moyens pour rejoindre les internautes ou basons notre retour sur l’investissement à 4 $ du visiteur.
NDLR : Les chiffres, ce sont des moyennes